dimanche 21 septembre 2008

L'Art de la Création d'Art


L’acte de créer de l’art est un moment étonnant!

Depuis toujours, je suis animé par cette passion. Créer de mes mains quelque chose qui n’existe pas encore… Dont le sens premier n’est pas « fonctionnel » mais « émotionnel ».
Oublions quelques instant les débats académiques sur la définition de l’art. Ils sont autant ennuyeux qu’inutiles. A mon humble goût du moins.
Non, je préfère m’arrêter sur le geste lui-même, et peu importe que le résultat plaise ou non aux marchands.
L’artiste dira que l’acte lui est propre et ne ressemble à aucun autre de ses semblables.
L’artiste garde jalousement son acte de création pour lui-même. Pourquoi ?

Peut-être parce que l’acte est si délicat que l’artiste est fragile, si fragile à ce moment précis… ?
Il se recroqueville, se ramasse sur lui-même. Il se condense à devenir un point unique. Là est la gestation…
Ne parlez pas à un artiste en gestation, il ne vous entend pas. Mieux, il va vous fuir !
Il est alchimiste, il est chimiste des rêves. Il mélange dangereusement les molécules de son art, cherchant en lui la bonne formule. Son cœur est suspendu à la moindre de ses erreurs, à la moindre faillite de son geste. Un faux mouvement, et son inspiration s’éparpille dans l’air du temps.
Ha ! Quel effroyable impression que de sentir l’inspiration se dissoudre, s’anéantir dans la maladresse, dans le bruissement superficiel des événements mineurs.
Je l’ai connu souvent, presqu’à chaque fois, ce vertige insupportable du vide créatif. L’inspiration est là, puis elle n’y est plus. Quelle horreur sans nom !
Alors je pars, je marche, sans fin, dans les rues ou sur des plages. Je pars à la reconquête de mon rêve. Je cherche son essence première, sa source. Je détruits tout ce qui fut fait et recommence depuis le début. J’esquisse à nouveau, je caresse à nouveau, j’aime à nouveau.
Car l’acte de création est un acte d’amour. Spirituel, mais aussi sensuel. Que de similitude avec l’acte d’amour ! Puissant et fragile, terrestre et céleste, érotique et sexuel…
Il enivre les sens jusqu’à leur paroxysme, tourne la tête comme une ivresse. Il en devient presque une drogue.
En fait, indirectement, c’en est une. L’émotionalité est poussée vers sa limite supérieure, ce qui agit sur la chimie du cerveau. Les neurotransmetteurs surabondent et plonge notre rêveur vers d’autres réalités, abstraites, irréelle et pourtant bien naissantes.
Et ces neurotransmetteurs sont des drogues naturellement émise par nos neurones…
Nous voici donc propulsé vers les paradis artificiels de notre imaginaire, et même peut-être plus loin…
Car notre imaginaire ne fait pas tout. Il survient parfois des pants de la création qui semblent ne pas appartenir à l’artiste mais à un « universel » dont on ne serait dire s’il est spirituel, philosophique ou pure instinct animal…
Il m’est arrivé de faire des gestes de création de je sais pertinemment ne pas être capable. Jouer du piano est tout à fait hors de mes connaissances. Pourtant, j’ai connu des instants magiques où je savais « intuitivement » le faire. Et d’une manière très probante. Instant magique mais non reproductible. Seul cette « état de grâce » me permit ce dépassement de moi-même. Alors mon imaginaire ? Ou une connexion soudaine avec un savoir universel ?

Alors, cet état de grâce, s’il est magique, nous plonge dans une vulnérabilité sans nom. Le moindre sursaut et le voilà enfuit au loin…….

Ne réveillez jamais un artiste qui rêve ! Vous couperiez ses ailes aussi surement que si le toit soudain s’écroulait.



The Art of the Art Creation


The act to create some art is a surprising moment!

Since a long time, I am animated by this passion. Create of my hands something which does not still exist … Whose first meaning is not "functional" but "emotional".
Let us forget some moment the academic debates on the definition of the art. They are as much boring as useless. To my humble taste at least.
No, I prefer to stop on the gesture itself, and it doesn't much matter that the result pleases or not the traders.
The artist will say that the act is appropriate to him and looks like no other one of his fellow men.
The artist keeps jealously his act of creation for himself. Why?

Maybe because the act is as delicate as the artist is fragile, so fragile at this precise moment.
He curls up, curls up on himself. It condenses to become a unique point. There is the gestation … Do not speak to an artist in gestation, he doesn’t hear you. Better, he is going to avoid you!
He is an alchemist. He is a chemist of the dreams. He mixes dangerously the molecules of his art, looking in him for the good formula. His heart is suspended from the slightest of its errors, in the slightest bankruptcy of his gesture. A false movement and his inspiration scatters in the sight of time.
Ha! Which horrifying impression that to feel the inspiration dissolving, perishing in the clumsiness, in the superficial rustles of the minor events.
I often knew that, almost every time, this unbearable dizziness of the creative space. The inspiration is there, and then it is not there anymore. What a nameless horror!
Then I leave, I walk, unlimitedly, in streets or on beaches. I leave to the re-conquest of my dream. I look for its first essence, for its spring. I annulled all which was made and begins again since the beginning. I sketch again, I caress again, I love again.
Because the act of creation is an act of love. Spiritual, but also sensual. What a resemblance with the act of love! Powerful and fragile, ground and heavenly, erotic and sexual … It makes drunk the senses up to their paroxysm, turns the head as drunkenness. It becomes almost a drug.
In fact, indirectly, it is one. The “emotionality” is pushed towards its superior limit that acts on the chemistry of the brain. Neurotransmitters over abound and plunge our dreamer towards other realities, abstract, unreal and nevertheless very rising.
And these neurotransmitters are drugs naturally emitted by our neurons … We here is thus propelled towards the artificial paradises of our imagination, and even maybe farther …
Because our imagination doesn’t makes everything. It sometimes arises pieces of the creation which seem not to belong to the artist but to the "universal" of which we wouldn’t say if it is spiritual, philosophic or pure animal instinct …
I made sometimes gestures of creation for which I know pertinently to be unable. To play piano is absolutely out of my knowledge. Nevertheless, I knew magic moments when I knew how to play "intuitively". And in a very convincing way. Magic but not reproducible moment. Only this "state of grace" allowed me this overtaking of myself. So my imagination? Or a sudden connection with a universal knowledge?
Then, this state of grace, if it is magic, plunges us into a nameless vulnerability. The slightest surge and here he is runs away far off ….
An artist in creative moment is a fragile being…
Never wake an artist who dreams! You would cut his wings as well as if the sudden roof collapsed.
3D picture:Jeffe

Aucun commentaire: