samedi 25 décembre 2010

Let me drown…

Mais laissez-moi donc me noyer.
Il n'y aura pas de branches, pas plus que de salut.
Laissez-moi donc épouser les funérailles
Comme un marin épouserait l'océan,
Les bras en croix, les larmes au cœur,
Et le regard au vide des abysses.

Laissez-moi pleurer sur l'inutile,
Et sur mes frères, que le vent portera plus loin que l'horizon,
Parce qu'ils n'auront pas su écouter la douleur en leur poitrine,
Parce qu'ils n'ont pas vu leurs pieds se dérober sous la poussière,
Et sous la glaise de leurs petites vies engourdies.
Ô mère, laissez-moi pleurer sur la vie qui s'égoutte…

Laissez-moi vomir les dégouts de mon âme,
Sur les égouts de certaines autres, poisons flottants
En bandes armées de leurres et de naufrages.
Laissez-moi gémir car je meurs doucement.
Le monde n'est plus peuplé que de voleurs et de menteurs,
De faux-frères assassins, et d'épouses adultères.

Laissez-moi dormir, pour je ne vois plus ce monde,
Qu'il faudrait reconstruire, mais dont on se dispute la couleur.
Laissez-moi, laissez-moi, je vous ai plus qu'assez vu.








But let me drown.
There will be no branches, no more salvation.
Let me embrace the funeral
As a sailor marry the ocean,
Arms outstretched, tears at the heart,
And look at the empty abyss.

Let me cry on the useless,
And my brothers, that the wind will bear beyond the horizon
Because they have failed to hear the pain in their chest,
Because they did not see their feet from under the dust,
And under the clay of their little numb lives.
O mother, let me cry on life dripping ...

Let me throw the disgust of my soul,
On the sewer some other, floating poisons
In gangs of lures and shipwrecks.
Let me moan because I die softly.
The world is not more peopled but by thieves and liars,
Murderer false brothers and adulterous wives.

Let me sleep, for I no longer see this world
That we should rebuild, but that we argue for the color.
Leave me, leave me, I've seen you more than enough.

mercredi 22 décembre 2010

L'Oiseau de Feu



J'étais oiseau de feu, qu'aucun ciel de guerre n'avait jusqu'alors abattu.


J'étais le fier fer de lance d'une envolé vouée à la justice,

Et mes ailes incandescentes semaient le feu sur les terres des voleurs de coeurs,

Comme elles semaient la brise douce des matins d'été sur le coeur des apeurés.

Nul ne me connaissait, mais tous me reconnaissaient lorsque mon cri perçant venait à surgir à l'aube des discordes,

Et les in-justiciers du désordre savaient craindre mes colères fulgurantes et acérées.

J'étais oiseau du feu, enfant de la révolte, justicier aux mains vides mais au coeur d'acier.

J'étais oiseau en feu, volcan divin, capable de cataclismes vengeurs et de séismes ravageurs.



J'étais l'oiseau - feu, l'une des main de Dieu, celle qui n'a aucune pitié pour le fourbe et le menteur.

Mais il ne vous aura fallu, vous le serpent de feu, la langue des vils, qu'un regard pour me coupé les ailes,

Eteindre mon feu, et dissoudre l'ordre des justices pour y instaurer le fiel de votre maléfice.



J'étais l'oiseau, mais vous étiez Satan.

lundi 20 décembre 2010

Désillusion

Désillusion


 

La grande désillusion a empli mon ciel.

Les grandes trahisons sont comme des batailles épiques

Et leurs blessures ne se refermeront jamais.

L'ennemie est dans mon camp et sa voix perfide me murmure

Ses plans assassin tout en déclamant à haute voix sa flamme éternelle.

Cet amour qui a la couleur du miel mais l'action du venin mortel.

La grande désillusion frappe en permanence à ma porte,

Et me jure que c'est la dernière fois, que désormais sa fidélité sera sans faille,

Mais je vois bien dans le miroir, que la main dans son dos tient le couteau

Qui me frappera encore, et encore, et encore.

Cet amour qui laboure mon cœur pour y planter ses graines de fleurs vénéneuses,

Pour y répandre le jardin maléfique de sa propre damnation.

La grande désillusion a envahit ma vie, et les cendres de ses buchers

Tentent de m'y étouffer, de m'y enterrer pour l'enfer.

Cet amour qui ment et qui m'utilise, juste pour passer le temps.

Cet amour que je hais de m'avoir trahit autant.


 


 

Disillusion

The great disappointment has filled my sky.
The betrayals are as large epic battles
And their wounds will never heal.
The enemy is on my side and her treacherous voice whispers
His assassin plans while reciting aloud its eternal flame.
This love has the color of honey but the action of deadly poison.
The big disappointment knocks constantly at my door,
And swears it's the last time, that now it's loyalty is unwavering,
But I see in the mirror, the hand behind it's back holding the knife
That will strike me again and again and again.
This love plowing my heart to plant the seeds of poisonous flowers,
To spread the evil garden of his own damnation.
The big disappointment has invaded my life, and the ashes of his pyres
Trying to smother me in, bury me to hell.
This love lies and uses me, just to pass the time.
This love that I hate to betray me as much.