vendredi 19 septembre 2008

Les Murs de Belhimos <> The Walls of Belhimos








Des têtes encornées gravissent les murs-apesanteurs par l’ombre des souffles. A l’envers de leurs décors en couleurs de l’inverse, les bruissellements ardents de leurs dents qui se frottent anéantissent l’aube rouge qui ne viendra donc plus. Seigneur des ténèbres, des luxures et des vices, son heure n’ai pas et il rode le long des marécages fluorescents. Avoir était et n’être plus. Tel sont les chants des mercenaires-scarabées que l’or ne fait pas vaciller et leurs cohortes s’étendent de murs à murs. La cité des Anges va tomber bientôt dans leurs griffes de cendre rougeâtre. Est-il plus sinistre destin que de tomber sous la poussière de l’infâme, alors même que l’on se vêt de la lumière de l’étoile Salvira ? Les féroces Archariens devant l’armée des velus Bohrchoffs annoncent de leurs agacins l’éminence de la dernière charge. Celle qui ravagera la plaine et passera les murs de la forteresse d’or.
Qui, dans la cité, pourra de son étendard, conjurer les légions putrides du Prince de l’abyme ? Ni Prince Vélarh, ni seigneur Derisshal ne sont encore en vie. Eux seuls avaient la sainte foi pour éblouir cette marée annoncée. Mais leurs corps gisent écartelés, démantelés par les serres des voraces Vonphruuls, et leurs entrailles ornent désormais la ceinture de quelques Grimposums. Non, plus personne de notre sainte armée ne peux espérer porter notre oriflamme en bouclier divin. Et de tous les fiers chevaliers ailés, il ne reste que moi…
Je suis Prince Ovie, fils de Gbundan, Roi des Olifins du nord, dernier à maintenir la paix du ciel sur cette terre que l’obscurité va définitivement recouvrir. Je n’ai que seize ans et je vais mourir ce soir, lorsque l’aube sera devenue rouge du sang de mes frères, de mes sœurs.
« Roi Gbundan, mon père. Pardonnes ma faute car ce soir, je ne pourrais vaincre, je ne pourrais rien, et je ne reverrai pas le matin, plus aucun matin. Mon corps gira au pied de Belhimos, notre cité où maints Anges résidèrent. Père, bénissez moi une dernière fois, avant que je n’aille assister à la fin de notre fier peuple… »
Alors que le soleil d’Elicor projette ses derniers rayons sur les remparts de la forteresse des lumières, une immense clameur s’élève à l’horizon, signal que la charge des olifants et de leurs attelages hideux de Morphils a commencé. Le ciel se voile de milliers de points obscurs. Ce sont les archers Argors qui viennent de lâcher leurs flèches empoisonnées.
Alors que je me dresse pour hurler une dernière fois « Pour l’honneur de notre peuple ! », deux flèches m’atteignent de leurs dards, une à la gorge, et l’autre en plein cœur…
Je ne verrai plus aucune aurore au pays des Olifins…

....Les âges noirs commencent


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Horned heads climb walls-weightlessness by the shade of the breaths. Back to front of their decorations in colors of the opposite, the burning rusling of their teeth which rub themselves annihilate the red dawn which will not thus come any more. Lord of the darkness, of the lusts and the vices, his hour is not and he grinds along the fluorescent swamps. “To have been and not to be any more”. Such are the chants of the mercenaries-beetles that the gold does not make vacillate and their troops extend from walls to walls. The city of the Angels is going to fall soon in their claws of reddish ash. Is there more sinister fate than to fall under the dust of the vile, even when we dress in the light of the star Salvira? Wild Archariens in front of the hairy Bohrchoffs' army announces of their agacins the eminence of the last assault. The one who will ravage the plain and will cross the walls of the golden fortress.
Who, in the city, will, of its banner, ward off the putrid legions of the Prince of the abyss? Neither Prince Vélarh, nor Lord Derisshal are still alive. But their bodies lie quartered, dismantled by the greenhouses of the gluttonous Vonphruuls, and their intestines decorate henceforth the belt of some Grimposums. No, no one anymore of our holy army can hope to hold our banner in divine shield. And of all the proud winged knights, there is only me resting …
I am Prince Ovie, son of Gbundan, King of the Olifins of North, last one to maintain the peace of the sky on this land which the darkness is definitively going to cover. I am only sixteen years old and I am going to die this evening, when the dawn will have become red from the blood of my brothers, my sisters.
"King Gbundan, my father. Forgive my fault because this evening, I could not overcome, I could nothing, and I will not see the morning, I shall see no mornings anymore. My body will lie at the feet of Belhimos, our city where many Angels lived. Father, bless me a last time, before I go to attend the end of our proud people … "
While the sun of Elicor throws its last beams on the ramparts of our fortress of lights, an immense clamor amounts from the horizon, signal that the assault of the olifants and their hideous harnesses of Morphils began. The sky hides itself of thousand dark points. It is the archers Argors who have just left their poisoned arrows.
While I raise myself to roar a last time " For the honor of our people! ", two arrows reach me of their stings, one in the throat, and the other one it full heart … And I fall over to the gap...
I shall see no more dawn on the land of the Olifins …

...Dark Ages begin

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