mardi 16 septembre 2008

LA HAINE

Avez-vous déjà vu la haine s’écouler d’une veine ?
C’est comme un long ruban visqueux.
N’y plongez pas les doigts, vous ne l’enlèverez plus…
La haine sort en saccades, vermeille et pourpre,
Les couleurs cramoisies du Dieu bafoué, humilié…
Haïr, c’est comme aimer, mais à l’envers,
Les pieds en l’air, on dé-aime comme une antimatière liquide.
Alors, se détester soi-même, c’est inversement se mesurer.
Du haut vers le bas. C’est explorer ses racines ténébreuses,
Comme d’autres ont la tête en l’air…
Avez-vous déjà vu une veine suinter sous la lune sans lumière ?
C’est comme un long moment poisseux.
N’y plongez pas les yeux, vous ne vous en détournerez plus…
Le juteux de la haine est ainsi, cruel et fourbe,
Les deux qualités du Dieu répudié, chassé…
Haïr, c’est comme aimer, mais en mourant…

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Have you already seen the hatred passing by of a vein?
It is as a long sticky ribbon.
Do not plunge fingers there, you will not remove it any more …
The hatred takes out in jerks, ruby and purple,
Colors crimson of the scoffed, humbled God …
To hate, it is as to love, but back to front,
Feet in the air, we un-love as a liquid antimatter.
Then, to self hate, is conversely to confront.
Of the height downward. It is to investigate the dark roots,
As the others have scatterbrained …
Have you already seen a vein to ooze under the unlighted moon?
It is as long sticky moment.
Do not plunge eyes there, you will not turn away from it any more …
The juicing of the hatred is so, cruel and deceitful,
Both qualities of the rejected chased away God …
To hate, it is as to love, but by dying …

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