mercredi 1 octobre 2008

Plastic Grapps

...





Il n’y a plus de place
Pour ceux qui rêvent…
La société des hommes
En aura décidé ainsi
Asseyez-vous au coin d’une rue
Et vous ne tarderez pas
A ce qu’on vous montre du doigt.
« Vous êtes dangereux et malsains »
Vous diront-ils, avec de grands yeux
Poser avec envie sur votre soudaine liberté.
Car ils emporteront quand même
En secret dans leur prison,
Vos mots et vos prières
Qu’ils plastifieront puis oublieront…

Il n’y a plus de place
Pour ceux qui vagabondent
Au gré des vents de leur raison.
Asseyez-vous au coin d’une différence
Et vous ne tarderez pas
A entendre la sirène des chiens de garde
Se ruer sur vous comme la peste sur le choléra…
Et ils vous enfermeront dans leurs asiles
A défroisser l’esprit et tordre les cœurs.
Et là les marchands se jetteront sur vous
Comme la puce sur mon chien.
Ils vous suceront par votre dard
Tout votre jus de lumière
Pour alimenter leurs néons blafards.



Il n’y a plus de place
Pour vous et moi qui respirons
Au grand air du large furieux
Aux grands remous de l’océan insoumis.
Asseyons-nous un instant sur son rivage
Et observons les tankers dériver
Et aplatir les vagues pour les rendre
Autoroute pour la grande distribution.
Car partout ils s’infiltrent dans nos pores
Et remontent à nos cerveaux
Pour y distiller leur barre chocolatée
Et leurs raisins de plastic…

Il n’y a plus de place
Pour les rêveurs…





There are no more places
For those who dream …
Society of the men will so have decided on it
Sit down in the corner of a street
And you will not delay
A finger point on you.
" You are dangerous and unhealthy "
they will say to You, with big eyes
Pose with envy on your sudden freedom.
Because they will bring
in secret, to their prison,
Your words and your prayers
Which they will plasticize then will forget …

There are no more places
For those who wander
According to the winds of their reason.
Sit down in the corner of a difference
And you will not delay
A to hear the siren of guard dogs
Hurl itself on you as the plague on the cholera …
And they will lock you into their asylums
To smooth out the spirit and to twist hearts.
And there the traders will rush on you
As the flea on my dog.
They will suck you by your sting
All your juice of light
To feed their pale neon.

There are no more places
For you and me who breathe
In the open air of the furious far,
In the big bustles of the rebellious ocean.
Let us sit down one moment on its bank
And let us observe tankers diverting
And flattening waves to make them
Freeway for the mass-market retailing.
Because everywhere they infiltrate into our pores
And raise to our brains to distil their chocolate bar
And their plastic grapes there …

There is no more a place
For the dreamers …





Picture by Jeffe

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