mardi 30 septembre 2008

L’ANGE ÉGARÉ

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Mais pourquoi n’y a t-il rien ici ? Comment donc suis-je arrivé… Je ne sais plus… J’appelle … mais rien ne répond. Pas un autre son que celui de mes ailes qui s’ébrouent… He ! Quelqu’un … un humain … répondez moi ! J’ai peur maintenant. Ce silence parait si éternel… Pourtant, l’éternel, je connais… mais je le connais de milles visages différents. Tantôt à survoler les éthers, tantôt à guider des âmes perdues dans l’immense. Je vole… toujours… je suis là, ailleurs, partout… mais cet éternel là me glace.


J’ A I P E U R !

Qu’ai-je donc mal fait que me voici cloitré dans du vide… je n’ose même plus m’éloigner, ça ne sert à rien… à rien du tout… mon ciel me manque… Ici tout est blanc, tout est infini, tout est rien… je regarde là ou là, toujours pareil… je ne savais pas que l’infini avait cette couleur glacial du blanc sans dimension… en fait, le blanc n’est plein que si une autre couleur l’accompagne… Malevitch avait raison… comme un symbole de l'adieu définitif au monde du visible… il a rejoint les deux pôles et il ne reste plus que ce blanc… ne jamais finir le cercle, car après il n’y a rien… que ici… que du vide sans bord, sans ailleurs… J’ai mal… je veux revoir le ciel et les nuages, les astres qui scintillent aussi loin que mes ailes peuvent me porter… mes ailes… mes ailes… vous ne me portaient plus, à quoi bon… Partaient ! Laissaient moi donc m’éteindre ici, fusionner moi aussi au néant blanc…

Je ne reverrai pas la lumière dorée et les étoiles de mon pays le ciel…

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THE MISLED ANGEL


But why there is nothing here? How thus I arrived … I do not know any more … I call up but nothing answers. No other sound than my wings which snort … Hey! Somebody… a human being… answers me! I have fear now. This silence countered so eternal … Nevertheless, the eternal, I know, but of thousand different faces. Sometimes to glance through ethers, sometimes to drive souls lost in the immense. I always fly… I am there, somewhere else, everywhere… But this eternal there freeze me.

I H A V E F E A R

What thus I badly made that put me there cloistered in the space I don’t even dare to flee any more… that is useless… absolutely useless … I miss my sky… Here everything is white, everything is infinite, everything is nothing… I look there or there, always similar… I didn’t knew that infinity had this icy color of the white without dimension... In fact, the white is full only if another color joins … Malevitch was right… as a symbol of the definitive goodbye to the world of the visible… He joined both poles and nothing else resting than this white… never to finish the circle, coz after is nothing …only here… Only emptiness without edge, without somewhere else … I have pain… I want to see again the sky and the clouds, the celestial bodies which sparkle so far as my wings can carry me… my wings… my wings… you did not carry me anymore, for what? … Left! Thus let me to disappear there, merge too in the white nothingness …

I shall not see again the golden light and the stars of my country the sky …

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painting: "white square on white" by Malevitch
Angel pictures by Jeffe.




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