...
" Une porte qui claque… encore des cris… mon cœur veut sortir de ma poitrine par la gorge… les coups résonnent plus fort la nuit… vais-je me lever… puis-je enfreindre la loi des adultes… elle crie plus fort… je me lève… il est là, assis sur son corps inerte… je lui saute dessus… mes bras enserrent son cou… je ne sens plus rien, je serre… son visage est bleu… il étouffe… mes sœurs m’arrêtent… il se relève, furieux… il m’agrippe… il me fracasse contre un mur… je sombre… J’ai dix ans… "
Les traumas de l’enfance sont les plus graves.
Ils viennent s’écrire sur les pages du livre blanc.
Ils y font des ratures indélébiles à l’encre noir,
Laissant sur ces pages de grands zones
Où rien ne pourra s’inscrire qui ne sera déformé.
On devrait imposer à certains parents
De vivre ne serrait-ce qu’une heure,
Dans le cauchemar qu’ils ont inscrit
Dans le cœur de leurs mômes.
Ils réfléchiraient peut-être un peu plus
Avant de jeter à la faces de ces petits être fragiles
Leurs horreurs mal digérées,
Leur insalubrité privée en masques hypocrites…
Quarante ans plus tard…
" Des cris… que ce passe t-il derrière cette porte, cette cloison… les monstres s’infiltre par-dessous la porte de ma raison… des pensées sombres surgissent alors de la cave de mon subconscient… je devrais réagir… mais je ne peux… je suis paralysé… de l’air, il me faut de l’air… "
Remontant du passé lointain, en une formule indéfinissable
Mais si simple, si basique…
Une viscérale peur sans aucune raison ancrée dans le réel.
Une ivresse tordu qui vrille l’esprit avant de s’attaquer au corps. Faut-il résister ou bien se cacher en attendant un meilleur soleil ? Faut-il s’arracher la tête pour que cesse cette fournaise ?
Non, je crois qu’il me faut de la douceur, un océan de douceur. Il me faut combler les failles des pages du livre, là où sont raturés ces taches de noir. Reconstruire une à une, les parcelles de vie qui manquent…
Une à une, les pages souillées du livre blanc retrouvent leur éclat d’avant.
THE FACE OF TRAUMA
" A door which still slams… still shouts… my heart wants to go out of my breast by the throat… the knocks resound more hardly at night … am I going to get up… may I break the adults rules… she shouts louder… I get up… he is there, sat on her lifeless body… I jump him above… my arms enclose his neck… I feel nothing more, I squeeze… his face get blue… he suffocates… my sisters stop me… He gets up, furious… he catches me… he smashes me to the wall… I sink … I am ten years old … "
The traumas of the childhood are the gravest.
They come to spell on the pages of the white book.
They make on it indelible deletions in black ink,
Leaving on these pages of big bum around,
Where nothing can be wrote which will be not deformed.
We should impose on some parents
To live at least only one hour,
In the nightmare which they registered
In the heart of their kids.
They would think maybe one more time
Before throwing in faces of these young fragile beings
Their badly digested horrors,
Their insalubrities deprived in hypocritical masks …
Forty years later …
Shouts… what’s happening behind this door, this wall… monsters infiltrates under the door of my reason… dark thoughts appear then from the cellar of my subconscious… I should react… but I cannot… I am paralyzed… air… I need some fresh air …
Coming up from the distant past, in an indefinable
But so simple, so basic formula …
Visceral one fear without any reason anchored in the reality.
A drunkenness twisted which drills the spirit before affecting the body. Is it necessary to resist either to hide by waiting for a better sun? Is it necessary to extract the head so that stops this oven?
No, I believe that I need some sweetness, an ocean of sweetness… I must fill the fails of the book’s pages, there where are crossed off these black's spots. To rebuild one by one the life's pieces that are missing …
One by one, soiled pages of the white book find back their brightness of before.
Digital picture manipulation by jeffe
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