lundi 13 octobre 2008

ENTRE CHANGEMENT ET IMMUABILITÉ [ Partie 1 ]






Je m’étais assoupi un après midi sur le canapé du salon ; Il faisait si chaud ce jour là qu’une petite sieste était plus que logique.
Comme souvent lorsque je m’endors, une de mes mains était posée sur mon ventre… réflexe de gamin qui ne m’a jamais quitté. Sans doute trouvais-je cette sensation réconfortante.
Mais tout en sombrant dans une semi-inconscience, je réalisais soudain que je ne sentais plus ma main… Où était ma main ?
Même, je la pensais ailleurs. Pris d’une légère incompréhension, je fis bouger quelques doigts… Non, ma main était toujours là, posée sur mon ventre.
On pourrait dire que, sans mouvement de ma main, mon cerveau en perdait la trace….

Ce tout petit questionnement révèle quand même une question essentielle, à mon avis. Celui de ce qui doit bouger. Je n’ai conscience de mon corps que si celui-ci bouge. Immobile, et ma conscience ne sait plus.
Mais n’en serait-il pas de même pour tout ? Tout ce que notre conscience a dans son champ d’appréciation doit bouger pour qu’elle puisse l’évaluer.
J’avais des cours de sociologie à l’école d’architect
ure. J’y ai appris qu’un des facteurs de l’équilibre psychique est le changement. Placez un tableau sur un mur, et vous n’y prêterez plus attention au bout de quelques temps. Déplacez-le et votre attention renait. L’équilibre entre l’immuable – Je sais que cela existe pour toujours et cela me rassure – et le mouvement – Je modifie mon environnement pour pouvoir évaluer ma place – j’appellerais cela la perspective psychologique.

Mon amie me demande souvent : « Qu’y a-t-il eu dans ta vie aujourd’hui ? »
Voici sans doute une importante question. Je pourrais la formuler autrement.
« Es-tu en mouvement ? ».

Combien de couples s’enlisent dans un tel immobilisme que la vie se retire peu à peu. « Toujours pareil » est la pire des réponses. Mais nos vies matérielles nous permettent-elles autant d’originalité ?
Là se pose un choix crucial quant à son art de vivre. Malheureusement, j’ai bien peur que cette question ne soit pourtant pas prioritaire chez la majorité de mes contemporains…

à suivre...


BEETWEN CHANGE AND STABILITY [ Part 1 ]

I had dozed off one after noon on the sofa of the lounge; it was so
warm this day there so a small siesta was more than logic.
As often when I fall asleep, one of my hands was put on my stomach, of kid’s reflex which has never left me. Doubtless I found this comforting sensation.
But while sinking into a semi-unconsciousness, I realized suddenly that I did not feel any more my hand … Where was my hand? Even, I thought it was somewhere else. Taken by a light incomprehension, I moved some fingers … No, my hand was always there, on my stomach.
We could say that, without movement of my hand, my brain lost the track.
This quite small questioning reveals as well an essential question, to my opinion. Of what has to move. I am conscious of my body only if this one moves. Immovable, and my consciousness does not know any more.
But would it be not the same for everything? All what our consciousness has in its field of appreciation has to move so it can be estimate. I had class of sociology at the architecture’s school. I learned there that one of the psychic balance factors is the change. Place a painting on a wall, and you will pay it no more attention after a while. Move it and your attention is reborn. The balance between the unchanging - I know that it exists for ever and it comforts me - and the movement - I modify my environment to be able to estimate my place in - I would call it the psychological perspective.

My friend often asks me: " What happened in your life today? " Here is doubtless an important question. I could formulate it otherwise.
" Are you in movement? ".
How many couples sink into such an opposition to progress as the life withdraws little by little. " Always the same " is the worst answers. But do our material lives allow us so much originality?
There settles a crucial choice for our lifestyle. Regrettably, I am nevertheless afraid that this question is not priority at the majority of my contemporaries …


to be follow...

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