vendredi 17 octobre 2008

D.I.S.P.A.R.I.T.I.O.N

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Et si la femme n’existait plus ?
Alors nos tempêtes seraient bien plus terribles.
Et qui rendraient nos ciels à nouveau bleus
Malgré l’orage ?
Et les guerres nous ravageraient la poitrine,
Et les calamités de tous les âges
Envahiraient le creux de nos yeux
Devenus arides de ne plus savoir pleurer.
Et si la femme n’existait plus
Alors nos regards se videraient
De toute joie, de tout espoir.
Et il n’y aurait plus de rires car
Il n’y aurait plus d’enfants.
Et nos doigts se rabougriraient
De n’avoir à caresser que la toile
De crin de nos paillasses
Amères et silencieuses.
Et il n’y aurait plus de chants
Ni de soupirs, de parfums et d’ivresses
Blottis au fond des soirs d’hivers,
Car plus un seul sein ne se dévêtirait
Dans la pénombre des amours secrets
Et des passions étoilées.
Si la femme n’existait plus,
Plus rien n’existerait
Qui vaille la peine d’une moisson
Qui vaille la peine d’un jour de plus
A labourer la terre pour la recouvrir
Des orchidées de nos espoirs
Désormais éteints.





D.I.S.A.P.P.E.A.R.A.N.C.E







And if the woman no longer existed?
So our storms would be much more terrible.
And who would make our skies again blue
Despite the storm?
And wars would ravage us the chest,
And the calamities of all ages
Invade the hollow of our eyes
Become arid to not know cry.
And if the woman no longer existed,
So our eyes shall empty
Of any joy, of any hope.
And there would be no more laughter
Because of no more children.
And our fingers are stunting
To have no more to caress than
The horsehair of our straw
Bitter and silent.
And there would be no more songs
Neither sighs, scents and delight
Nestled in the depths of winter evenings,
For no more bosoms to undress
In the darkness of secrets love
And starry passions.
If the woman no longer existed,
Nothing would no longer exist
Which worthwhile to harvest
Which worthwhile one more day
To plow the land for cover it
Of the Orchids of our hopes
Now extinct.

picture artwork: Jeffe

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