samedi 3 janvier 2009
THE ORGY ROOM OF BLABLA
Millions de voix silencieuses
Cachées par des millions de pixels
En avatars menteurs et pseudonymes racoleurs
Qui décorent la morne réalité.
« Je parle, donc j’existe… »
Et les blablas de se répandre
Sur le sol virtuel de rêves mourants
Pour renaître en fantasmes collectifs.
Millions de mots déversés dans le rien,
Longue procession de bits
D’un continent à un autre
Qui s’échangent faute de trouver mieux
Dans un monde où la parole est humiliée
A chaque seconde du temps qui s’échappe.
« Je chatte, donc j’existe… »
Et les blablas de se répandre
Sur les vitres de nos sourires virtuels
En smileys scintillant dans les fenêtres
De nos rêves virtuels.
Millions de Sms pour dire « je t’aime »
De loin, très loin.
« Tu es trop loin, mon amour »
Et nos portables de sonner la charge
Des envois multiples en convention collective.
« Bonne année à tous ! »
« Bon, çà, c’est fait… Qui a son anniversaire bientôt ? »
Et j’achète des E-cards comme avant
On achetait des fleurs pour dire
« Je vous aime, mes amis… »
« J’achète, donc j’existe… »
Et les blablas de se répandre
En vœux virtuels qui s’effaceront
D’eux-mêmes dans dix jours.
Elle était seule, elle cherchait sa vie.
Alors elle s’est connectée au réseau
Des chat-room.
Mais de vicieux en futiles
Elle n’a trouvé que le malaise collectif.
Personne pour la faire rêver,
Tous voulaient la sodomiser…
Alors elle a pris des pilules virtuelles
Et s’est suicidée pour de vrai…
Million silent voices
Hidden by million pixels
In lying avatars and tout pseudonyms
Who decorate dull reality.
“I speak, therefore I exist…”
And blahs to spread itself
On the virtual ground of dying dreams
To reappear in collective phantasms.
Million words poured in nothing,
Long procession of bits
From a continent to another
Who exchange fault of better finding
In a world where the word is humiliated
At each second of the time which escapes.
“I chat, therefore I exist…”
And blahs to spread itself
On the panes of our virtual smiles
In scintillating smileys on the windows
Of our virtual dreams.
Million Sms to say “I love you”
By far, very far.
“You are too far, my love”
And our cells to sound the load
Crosspostings in collective agreement.
“Happy new year to you all ! ”
“Good, that, it is done… Who has his birthday soon? ”
And I buy of E-cards like before
One bought flowers to say
“I love you, my friends…”
“I buy, therefore I exist…”
And blahs to spread itself
In virtual wishes which will erase
Themselves in ten days.
She was alone, she sought her life.
Then she connected to the network
Chat-room.
But from vicious to futile
she found only the collective disgust.
Nobody to make her to dream,
All wanted her to sodomize …
Then she took virtual pills
And committed suicide for real…
NOTE: Internet et les chats sont un formidable outil de communication, pour peu que l'on communique vraiment...
NOTE: internet and chats are a tremendous tool of communication, although we really communicate...
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