dimanche 31 mai 2009

France, where are you going ?


France, France, où vas-tu ?
Je te vois dériver
Vers des déchets d’humanité,
T’enfoncer dans la fange de la peur
Comme des sables mouvants.
Tu vas suffoquer !
Tu suffoque déjà…
De ces milliers de tes enfants
Que tu laisses indigents
Comme des malpropres
Sur le bord de tes routes.
Routes que tu as sécurisées,
C’est sûr !
Moins de mort dans des accidents de voiture
Mais combien vont mourir
D’un accident de la vie ?
Tant tes voies sont devenues
Une jungle où seuls les nantis
Verront la lumière du jour,
Et les autres la torpeur de tes ombres.

France, France, où sombres-tu ?
Je te vois agonir sans un râle
Sinon celui de ceux à qui tu ôtes la joie.
Tu massacres tes poètes innombrables
Et tu invites Bigard à voir le pape… !
Mais tu craches sur la voix
De tes banlieues qui s’enlisent,
De tes chômeurs qui agonisent,
De tes enfants qui ne sont plus assez bien
Pour écouter leur mots d’amour.
Car ils t’aiment, t’aimaient…
Et tu les étouffes sous l’oreiller
De ton inflation sécuritaire,
De tes impôts inversement répartis,
De tes lois injustement décrétées…
Et plus les mômes jouent du couteau
à la maternelle,
et plus tu leur apprends la violence,
la vraie,
Celle qui brise à jamais les cœurs…


France, France, où es-tu ?
Je ne te vois plus,
Je ne t’entends plus…
Tu n’es plus là ;
Mais en enfer.
Là où t’a conduit le nabot
Et sa première dame dérisoire…
Alors je te quitte,
Comme je quitterai celle qui me trahit,
Je m’en vais au loin,
Au loin de tes fétides allusions
Fascistes à peine voilées…
Mais tu es morte désormais…
Dans mon cœur
De t’être toi-même infestée
Du cancer de l’horrible domination…

Tu vas me manquer…



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France, France, where do you go?
I see you drifting away
Towards waste of humanity,
Sinking in the mire of fear
As one quicksand.
You are going to suffocate!
You already suffocate …
Of these thousands of your children
Whom you leave indigent
As swine
On the edge of your roads.
Roads that you secured, For sure!
Less death in car crashes
But how much are going to die
From a life crash?
So much your ways became
A jungle where only the well-to-do
Will see the daylight,
And the others the torpor of your shadows.


France, France, where do you sink?
I see you reviling without a groan
If not of those to whom you remove joy.
You slaughter your uncountable poets
And you invite Bigard to see the pope!
But you spit at the voice
Of your suburbs which sink,
Of your unemployed persons in death pangs,
Of your children not well enough any more
to listen to them words of love.
Because they love you, loved you
And you suppress them under the pillow
Of your security inflation,
your taxes conversely distributed,
your inequitably decreed laws …
And the more the kids play the knife to the nursery school,
and the more you teach them the violence,
the true one,
The one which breaks hearts forever …


France, France, where are you?
I do not see you any more,
I do not hear you any more …
You are not any more there,
But in hell.
There where led you the dwarf
And his derisory first lady …
Then I leave you,
As I shall leave the one who betrays me,
I go away far off,
Far off of your fetid
Fascist allusions
Less veiled …
But you died henceforth …
In my heart,
to have infested yourself
With the cancer of the horrible dominion …

I am going to miss you …

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