I look at my fragments around me. And the world was mine. | Je regarde mes fragments autour de moi. Ils sont tous mes enfants, mes étoiles, Flottant au vent de ma folie singulière. Bannière de ma liberté éternelle, Je brandis l’armée de mes différences A la face d’un monde qui me voudrait Rampant sur le sol des banalités, Des lumières éteintes, des tristes réalités. Mais jamais je ne me rendrais, Jamais je ne renoncerais A ce combat luminescent, Cette conquête de moi, de ma folie. Alors j’ai appris à me cacher, A m’enfouir sous de fausses apparences, De fausses identités, de faux visages. Vous me vouliez docile, Je fus un idiot. Vous me vouliez esclave, Je transpirais la condescendance. Vous me vouliez transparent, Je devins invisible. Mais dans la cour de mes secrets, Je bâtissais sans relâche Les murs de mon territoire, A la force de mes chagrins, De mes doutes, de mes saignements. « Seul peut-être ! Mais peinard ! » Du silence jaillit la liqueur suave De million de rêves écarlates et miroitants, Chacun pour un fragment, Chaque fragment pour une blessure, Chaque blessure pour un peu d’immensité. Et mon ciel se couvrit d’éternité, De mes mains, de mes yeux, De mon esprit torturé sortirent mille festins De notes et de couleurs, De formes et de versets, J’embrassais l’art, comme on embrasse Cet amour infini de chair et de sourire. Cet autre qui est aussi moi, Mais qui est lui, qui est elle. Et lorsque que mon empire Eut achevé son avènement, Ma folie se changea en sagesse, Ma fureur devint tendresse, J’ouvris mes bras en croix Pour épouser l’horizon. Et le monde fut mien. |
jeudi 12 février 2009
THE WORLD IS MINE
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