jeudi 12 février 2009

THE WORLD IS MINE



I look at my fragments around me.
They are all my children, my stars,
Floating in the wind of my singular madness.
Banner of my eternal freedom,
I held up the army of my differences
At the face of a world wanting me
Crawling on the floor of unimportance,
Extinct lights, sad reality.
But I never will surrender,
Never I would give up
To my luminescent battle,
This conquest of me, of my folly.
So I learned to hide,
burry myself under false appearances,
False identities, false faces.
You want me meek,
I was an idiot.
You wanted me slave
I perspired condescension.
You wanted me transparent
I became invisible.
But in the courtyard of my secrecies,
I built tirelessly
The walls of my territory,
With the strength of my sorrow,
My doubts, my bleeding.
"Maybe lonely! But cushy! "
Silence spouts out the sweet liquor
Of a million scarlet shimmering dreams.
One for each fragment,
Each fragment for a wound,
Each injury for a few immensity.
And my sky covered with eternity.
Of my hands, my eyes,
From my tortured mind came thousand feasts,
Notes and colors,
Forms and verses,
I embraced art, as one embraces
The infinite love of flesh and smile.
This other one who is also me,
But who is him, who is her.
And when that my empire
Its advent had completed,
My madness turned into wisdom,
My fury became tenderness,
I opened my arms in cross
To wed the horizon.

And the world was mine.

Je regarde mes fragments autour de moi.

Ils sont tous mes enfants, mes étoiles,

Flottant au vent de ma folie singulière.

Bannière de ma liberté éternelle,

Je brandis l’armée de mes différences

A la face d’un monde qui me voudrait

Rampant sur le sol des banalités,

Des lumières éteintes, des tristes réalités.

Mais jamais je ne me rendrais,

Jamais je ne renoncerais

A ce combat luminescent,

Cette conquête de moi, de ma folie.

Alors j’ai appris à me cacher,

A m’enfouir sous de fausses apparences,

De fausses identités, de faux visages.

Vous me vouliez docile,

Je fus un idiot.

Vous me vouliez esclave,

Je transpirais la condescendance.

Vous me vouliez transparent,

Je devins invisible.

Mais dans la cour de mes secrets,

Je bâtissais sans relâche

Les murs de mon territoire,

A la force de mes chagrins,

De mes doutes, de mes saignements.

« Seul peut-être ! Mais peinard ! »

Du silence jaillit la liqueur suave

De million de rêves écarlates et miroitants,

Chacun pour un fragment,

Chaque fragment pour une blessure,

Chaque blessure pour un peu d’immensité.

Et mon ciel se couvrit d’éternité,

De mes mains, de mes yeux,

De mon esprit torturé sortirent mille festins

De notes et de couleurs,

De formes et de versets,

J’embrassais l’art, comme on embrasse

Cet amour infini de chair et de sourire.

Cet autre qui est aussi moi,

Mais qui est lui, qui est elle.

Et lorsque que mon empire

Eut achevé son avènement,

Ma folie se changea en sagesse,

Ma fureur devint tendresse,

J’ouvris mes bras en croix

Pour épouser l’horizon.

Et le monde fut mien.






To my wife Tiezy, soon...


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